forever-ago - Folk songshttp://forever-ago.cowblog.frDes mélodies douces, et entraînantes. Des lettres qui ne partiront jamais, mais que l'on écrit au cas où. Des vies de greniers. Vide grenier.CowblogfrTue, 30 Nov 2010 21:57:52 +0100180http://forever-ago.cowblog.fr/if-i-had-a-boat-i-would-sail-to-you-3064548.htmlIf I had a boat, I would sail to you.http://forever-ago.cowblog.fr/images/lampadaire.jpg
Lucie,


You were dancing, it was winter.

Et mordu du froid, effrayé par la vitesse, je regardais à travers la vitre en attendant que les portes s'ouvrent. Mais rien à faire ; aucun moyen de s'enfuir. Alors j'ai pris mon mal en patience, dans l'inquiétude tu t'en rends bien compte. J'ai relu une dizaine de fois ces mots que tu avais posé près de la tasse de thé vide, ressorti cette vieille compilation de célibataire endurci, durement frappé par les creux relationnels. J'ai chanté boys don't cry en yaourt. j'avais envie de Manchester, de post-punk agressif. Une corde, une corde, je semblais crier en imitant les cure.
J'ai repensé à l'armée de choses à faire, j'ai laissé les habits dans le lave linge. J'ai pris le train, j'attends l'ouverture des portes sans respirer maintenant. Ivre de vitesse, aigris de l'ivresse. Et je ne sais pas où je vais. Les gares n'ont pas de noms connus. j'ai du dépasser le point de non retour, ma date limite. Je me périme sur le bord de l'a route.
Entrée en gare : entre deux tranches de vie, je m'égare. Et dans la foule j'ai toujours cette guitare en arrière qui semble survivre. J'avance confiant, comme si je savais où j'allais. Pays étranger, France, France où es-tu ? Ici, plus rien n'a de repère sans toi. Et toits à louer, est ce que ça existe ?
J'attends les flocons.
Après mon moment de folie, je suis rentré à l'appartement l'air de rien. Rien n'avait bougé. J'ai allumé la télé, attendu que ça passe. Alors, vu que ça passait pas, j'ai ouvert une bouteille et une autre et ainsi de suite. j'ai regardé la tasse être vide dans la lumière changeante. Puis je me suis souvenu de rien du tout si ce n'est deux ans et des brouettes. Il était l'heure à laquelle on remet en boucle la compilation dont j'ai parlé. Qu'on appelle des potes qu'on a pas vu depuis longtemps, et des ex qu'on a jamais aimé, dont a toujours aimé le cul. Personne répond, il n'est que deux heures pourtant. Et alors que désespéré, j'attends que le soleil se lève, je m'endors pathétique sur le canapé. L'heure a tourné, les saisons ont changées.

Tu me manques, anyway.

Will //


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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3064548.htmlTue, 30 Nov 2010 21:57:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/if-i-had-a-boat-i-would-sail-to-you-3064548.html
http://forever-ago.cowblog.fr/early-in-the-morning-3062010.htmlEarly in the morning.Et le soleil, l'envie de partir. L'arbre des voisins n'a plus qu'une seule feuille, solitaire, salutaire. Retenir l'été, à un fil. L'automne, et son film qui passe devant mes yeux. Je deviens passif par le froid. Je ne suis pas fait pour ça.
Ca sent le froid dehors, malgré le grand soleil, les nuages épars. Je contemple ma chambre, dévastée, ou presque, d'une nuit sans lune. Des habits parterre, des livres qui s'empilent, et ces murs habillés à la va-vite de souvenirs. Le vent qui passe partout. La bibliothèque pleine à craquer. Le soleil ne réchauffe plus.
Les tasses de thé, vides, s'alignent, et les cours à réviser qui s'amoncellent. Au milieu de ce trop plein j'imagine le vide, entre toi et moi. j'imagine l'havre de paix que l'on peut se bâtir sur cette géographie variable, croulante, désespérée. 
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3062010.htmlMon, 22 Nov 2010 13:31:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/early-in-the-morning-3062010.html
http://forever-ago.cowblog.fr/storm-warning-3061473.htmlStorm Warning.http://forever-ago.cowblog.fr/images/flashlights.jpg
E. /


Je vogue de boules dans la gorge, en boules dans le ventre. Le son à fond, malgré l'heure tardive : tant pis pour les voisins du dessus du dessous d'à côté que l'on entend baiser toutes les nuits. On revêt notre air gêné pour aller au lit maintenant, et pudiquement on se tourne le dos. On érige des cloisons immenses ; impénétrables. Inertes dans nos pyjamas très moches qui nous faisaient rire avant. Avant a-t-il une consistance ? Es ce qu'avant à une valeur une fois que tout s'effrite et s'envole avec la brise matinale ?
Tu achètes des jolis sous-vêtements et j'aimerais savoir pour qui ils sont. Et des robes à en tomber à la renverse ; averse dans tes yeux quand je te dis que je te trouve belle dedans. Et pourquoi les choses ne marchent plus ? Pourquoi nos vies s'emboîtent sans harmonies. Rangées là en tas. Soupir. En tas.
Et je me demande où poser ce mot. Comment te demander de faire l'amour. De couvrir tout ces bruits de lits qui grincent et qui me filent des cauchemars à n'en plus finir. Des cauchemars dans lesquels je te perds, comme à chaque réveil. Comme l'abîme, et me mettre dedans. Terrible.
Et je me demande comment ramener la vie dans tes yeux. Est-ce ma faute ? Je n'aimerais pas. Je perds les mots, les branches sans feuilles, restent nues sans frisson.
Il est l'automne alors que le printemps se lève. Et moi je veux t'avoir à mes côtés, dans le sud n'importe où.

Ecrire au-dessus de la tête de lit — For Emma, forever ago.

M.]]>
http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3061473.htmlSun, 21 Nov 2010 00:51:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/storm-warning-3061473.html
http://forever-ago.cowblog.fr/fumeroles-3061028.htmlFumeroleshttp://forever-ago.cowblog.fr/images/sheets.jpg
Et toute cette histoire qui se répète. Et tes mêmes gestes que je ne veux pas surprendre. j'aimerais être aveugle, tu le sais bien. Tu le sens.
Je voudrais pas que le destin existe ; je veux renoncer à cette fatalité immuable. Je sens bien que tu veux partir encore et encore. Mais reste, un moment, une vie. Reste, le Sud t'attend, après, une fois là bas, fait ce que tu veux. mais je ne veux plus vivre l'hiver, je ne veux plus vivre Paris sans toi. Le comprends tu, ça, toi ?
Je veux des cinémas, des restos ratés, des journées sous la couette. Tant pis si c'est sans paroles, moi ça me va. Même si tu lis plus de la poésie pour que je m'endorme, même si tu ne récites plus les auteurs que tu aimes sous la douche. Même si tu as dépeuplé l'appartement encore et que pour me faire sourire quand même tu colles des mots jolis aux murs. Même si tu me sers mon café au lait au lit. Tout est devenu commun alors rien ne se ressemble. je la revois cette scène, moi le lit les yeux ouverts / toi la clope l'air de rien le papier blanc puis noirs mes yeux qui se ferment. Je ne veux pas revivre ça. Encore des ballades dans les rues, des musées où l'on s'ennuie, des pièces de théâtres où on s'endort. Des airs vagues, des blagues nulles pour les passant, des derniers métros, des verres de vin en tête à tête à s’enivrer à se sentir vivre. 
4 mois, quatre riens, c'est tout ce que je te demande, en guise d'urgence.

Emma,
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3061028.htmlFri, 19 Nov 2010 21:15:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/fumeroles-3061028.html
http://forever-ago.cowblog.fr/laid-le-reveil-sonne-3060686.htmlLaid, le réveil sonne.Dos au vent, vendu. Et les mots qui s'emboîtent, lego grotesques. jeu de grand. Rebondir sur la musique, travailler la musique. Pas une ligne depuis une vie déjà. Faire des pas, des petits pas : des pas à faire, une affaire de pas donc ne pas faire.
Il y a un miroir immense, où je me regarde chaque matin, habillé différemment, habitué pareil. Et je me fends d'être écrivain je crois. Abusif, comme terme. Ecrivain. Ce n'est pas une fin, ce n'est pas un début, c'est rien. Jeu de grand enfant, égocentrique, déconcerté. Et l'ami, la mie câline qui remplie ton ventre atrophié. Tu en fais trop, et verbalement tu t'es souffle. Oui.
Et le dire "avant je n'étais rien" comme si aujourd'hui, maintenant, j'étais devenu quelque chose.
Il est 21h21, j'ai passé deux heures dans des bus immondes pour rentrer chez moi, et je perds mon latin,mon anglais, mon français en repensant à ces exams passer à passer et mes chemises mal repassées qui s'entassent dans ce placard sans lumière, et sans lumière je m'habille, et sans lumière je m'active. Alors que les sons se mélangent, sorti du bus, refuser d'y croire qu'il y a encore toutes ces marches à monter avant la maison. Et grande est la peine d'escalader jusqu'à son lit. La marche, 30 minutes, c'est ce qu'ils disaient en couverture du 20 minutes, et vous aussi, vous comprenez l'essence de rien du tout, qui fois un fois deux fait tout.
Il est 21h23. Je n'ai rien à dire.
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3060686.htmlThu, 18 Nov 2010 21:25:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/laid-le-reveil-sonne-3060686.html
http://forever-ago.cowblog.fr/long-is-the-night-3060092.htmlLong is the night.

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Qu'est ce qu'on écrit, au dos des cartes postales ?
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3060092.htmlTue, 16 Nov 2010 20:53:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/long-is-the-night-3060092.html
http://forever-ago.cowblog.fr/mondes-s-3059820.htmlMondes //s

J'écoute l'hiver sonner creux, 10h30 du mat. J'écoute les mots être mal placés, tombant en fin de phrase. Et les couleurs s'estompent.
Plonger dans l'eau, même si c'est gelé. Ecouter les cuivres teinter, rapper en yaourt sur jay-z, rapper oxmo de tête. Tête à tête avec l'océan. Ronde et jeu d'enfant. Dedans, dehors, de tout de n'importe quoi ?
Les vagues balancent, et rythment ma vie sans orage. Tout a coup, le ciel se fissure, et toute l'eau tombe sur notre tête. Des mots collés un à l'autre, de l'encre qui coule et des mots qui bavent. est ce que la vie est un mot juste ? Rayonnante question, trouble idée. Et dans les parcs ramasser les pâquerettes pour un bouquet de gosse. Septembre est enterré, octobre creuse sa tombe. Le temps est un salaud.
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3059820.htmlMon, 15 Nov 2010 22:59:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/mondes-s-3059820.html
http://forever-ago.cowblog.fr/bruxelles-midi-3059060.htmlBruxelles, Midi.


Birdy,



J'ai accroché au mur, nos incandescentes illusions. Perdus quelques part dans cette route, sûrement retrouvés nous nous sommes. Nous + nous combien égale ? Il était temps venteux, il était désir de vivre tempête lorsque les images de toi nue me sont arrivées. C'était un jour gris de toute manière et ta peau blanche dans ma tête ; c'était du noir et du blanc teinté de gris. Un panorama vif et brûlant. Chaud sans doute.
Alors que les mots saute-moutonnent sur mes rêves, j'imagine une vie parallèle. Alors piqué au vif, élan du coeur, symphonie furieuse. Nos cheveux sous la pluie. Nos mains enlacées, sans cesses : devenues calleuses de se serrer. Gerçures en bout de phrase, vide autour de la tête. Ballon à l'hélium et rien d'autre. Saute-moutonner encore encore toujours.
J'ai vidé toutes mes boîtes à mots pour une tapisserie verbale. j'ai tout vidé. Et j'ai respiré à nouveaux. Je n'aime toujours pas la poésie. J'ai toujours un souffle au coeur. Mal dégrossi, craquant de tous côtés. Je relis tous ces post-it qui font constellation, qui font tambour battant. Qui fondent dans mes mains, dans ma tête et dans mon coeur. Voilage pour pudeur. Voilage sur ton corps nu d'automne. Juillet s'est cassé une jambe dans l'escalier et boiteux il s'est éloigné. Le déclencheur, l'élément, de l'appareil photo. le bruit trop doux pour être vrai. Ta main sur moi.
Et des constellations embouties, papier jaune autocollant, bleu, vert, ocre. D'oiseaux en bateaux, jusqu'où peut planer l'amour ? Avant la chute libre. Et ouvrir nos parapluies, pour éviter la chute finalement. Même si les parapluies c'est pour les filles. Je ne veux pas m'enfoncer sans toi. Je ne veux pas quitter ton giron. Et tes regards immenses de chien et loup. Tes regards immenses à se noyer.

Et te dire que je t'aime, reine. 
A.
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3059060.htmlSun, 14 Nov 2010 11:07:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/bruxelles-midi-3059060.html
http://forever-ago.cowblog.fr/je-n-aime-pas-verlaine-3058886.htmlJe n'aime pas Verlaine.Repose en paix, génération sacrifiée.

Ecrit sur un mur, à la vitesse de la lumière l'hiver. Et couché fissa dans un lit : y retrouver le soleil de 17h30 ; râle et dernière réjouissance.
Repose en paix, soleil de mai. L'hiver n'est pas là, l'hiver a le moral dans les chaussettes ; chemisettes. Mi novembre, yeux d'ambre, le feu aux joues, l'envie bravache, la parade immense :" trompette ! trompette". Et tambour battant, en bas de page "lu et approuvé", testament sans vers, testament quand même. Mélodie du bonheur, volant sans direction. Violons pour la rime, violent pour le rythme. Et choisir des mots comme des cartes, y lire l'avenir. Piocher dans l'air des odeurs du temps. Et perdre, forcément perdre. Le jour, l'heure.
Que le sol tremble avec les basses, tant pis pour les prophètes perdus, les poètes retrouvés. Et les amant, amantes. peau amande, yeux ronds. Tant pis pour les prophètes. Et que dure l'ennui, que dure les levers de soleil, que dure les airs hispaniques. Après tout, Attitude hache ses paroles. Alors la machine s'emballe.
L'heure est à la relecture, et tant pis pour le sens. L'axe paradigmatique et les airs d'opérettes. J'écris, sur l'autoroute de nos désirs. Tant pis pour le sens. J'aimerais trouver des mots beaux comme tes yeux.

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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3058886.htmlSat, 13 Nov 2010 22:48:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/je-n-aime-pas-verlaine-3058886.html
http://forever-ago.cowblog.fr/valse-3057862.htmlValse.
Lettre Percée,
Jéricho — 23h20

Du réveil chaotique à l'absence d'envie, à tout moment de travailler vraiment. D'un bout à l'autre d'une journée qui ne semble plus vouloir s'achever. bientôt minuit, et combien de rire ? Combien de fois à regarder l'heure, avec l'espoir que le cours se termine. A tourner rond, à traîner, le regard en l'air. Ciel gris aujourd'hui. Et pluie. Partager le parapluie trop petit de Violette parce qu'elle ne veut pas que je me trempe. Rire aux blagues, à toutes les blagues. Être bien, je pense, tout simplement. Tant pis pour les cernes. Tant pis pour les histoires des uns des autres. Être bien, ce n'est pas une mince affaire. Je ne sais pas, si il faut être aveugle pour ça, je ne pense pas.
J'ai sorti du papier tout blanc, et je n'ai pas voulu écrire dessus. il y avait cet oral qui maintenant  est passé. En anglais. les questions de la prof était tirées par les cheveux. J'ai attendu que l'heure tourne. j'ai attendu qu'il fasse froid. Et à la pause, il faisait déjà nuit. Plus tard, demain, il y aura le lever de soleil, et sans doute une journée ressemblant à celle ci encore. J'ai oublié l'ennui, depuis que je sors de chez moi. j'ai oublié cette carapace horrible. J'ai oublié d'écrire sur moi aussi. mais j'essaie de me rattraper. Je chute, quelque part, je chute, dans cet oubli.Dans cette adoption d'attitudes saugrenues.Je tombe. Et j'aimerais atterrir dans un endroit chaud, chaud comme tes bras.
Alors que les doigts de mon père courent sur le manche de la guitare, je souris. Alors que plus tard, j'écoute un morceau encore et encore dans ma chambre avec l'envie de savoir comment ça fait de chanter ses sentiments ; je pense à toi. J'ai déchiré des vieux textes que je n'ai jamais aimé mais que je gardais ne sachant qu'en faire. J'ai laissé la vie triompher pour une fois sur ces histoires. Et je ne fume pas non, pourtant on pourrait le croire.
Maintenant, mon lit m'accueille, j'ai les yeux qui se ferment, la tête qui tourne un peu : le vin. Et j'essaye de trouver sur quel bout de ficelle on tire pour que tout vienne. Pour que tout se démêle, et qu'enfin je puisse voir la mosaïque. Le tableau, un tableau sans couleur.Et ton sourire : monochrome aux mille facettes — couleur arc-en-ciel.

Il ne reste plus qu'à signer, je crois que je ne sais plus dire. Il ne reste plus, qu'à fermer cette parenthèse. peut-être que je sais faire, ça, écrire et ne rien inventer.
 
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http://forever-ago.cowblog.fr/commentaires-3057862.htmlWed, 10 Nov 2010 23:39:00 +0100http://forever-ago.cowblog.fr/valse-3057862.html