Je bois un café, dans le café de la gare. Les gens s'activent. Qu'ils aillent se faire foutre. Je me demande si ce sera toi qui ramassera le mot. J'en sais rien. De toute façon, toi ou un autre, j'en ai rien à foutre, j'ai juste envie... Envie.
L'immobilisme sexuel me ronge. Les gens ne s'accrochent pas dans mon paysage, tractant leur vie, la poussant parfois sur des chariots. Ils ne s'arrêtent pas, ils sont sur leurs rails aussi. J'ai envie de leur dire que j'existe. J'aimerais que ce soit toi qui ais ce mot. J'aimerais attirer l'attention, je ne peux rien faire, bloqué entre mon noisette de 8h et mon espresso de 10h. Je m'en fous si c'est toi ou un autre. J'ai juste envie de quelque chose de fort, et de doux. Le genre de chose que l'on n'avoue pas ensuite. Tu sais, des mots un peu vulgaire à susurrer dans l'oreille. L'amour aveugle, puisque à l'aveuglette. J'ai envie de te sentir, sentir tes mains. Je suis vide de t'attendre, je ne sais pas qui tu es. Les espresso sont trop court, me coupent le sommeil, me donnent envie, des envies.
Allez quoi, ramasse ce mot, appelle moi. Je t'attends.
Je traine.
L'immobilisme sexuel me ronge. Les gens ne s'accrochent pas dans mon paysage, tractant leur vie, la poussant parfois sur des chariots. Ils ne s'arrêtent pas, ils sont sur leurs rails aussi. J'ai envie de leur dire que j'existe. J'aimerais que ce soit toi qui ais ce mot. J'aimerais attirer l'attention, je ne peux rien faire, bloqué entre mon noisette de 8h et mon espresso de 10h. Je m'en fous si c'est toi ou un autre. J'ai juste envie de quelque chose de fort, et de doux. Le genre de chose que l'on n'avoue pas ensuite. Tu sais, des mots un peu vulgaire à susurrer dans l'oreille. L'amour aveugle, puisque à l'aveuglette. J'ai envie de te sentir, sentir tes mains. Je suis vide de t'attendre, je ne sais pas qui tu es. Les espresso sont trop court, me coupent le sommeil, me donnent envie, des envies.
Allez quoi, ramasse ce mot, appelle moi. Je t'attends.
Je traine.
Lettre à la femme de ma vie
" Merci mon amour, mon grand Amour, merci de ne nous être jamais trouvés. Merci à toi, femme de ma vie qui ne s’est jamais présentée, pourtant je t’ai attendu longtemps, depuis toujours sans doute, plus d’une fois dans la rue j’aurai cru te deviner dans la silhouette de mille contemporaines, des passantes, des anodines de belle allure, dans les bras de quelques-unes aussi j’aurai cru plus d’une fois ressentir l’évidence de ton parfum. Mais non, jusque là, ce n’était pas toi. Mon amour, mon grand Amour, tu ne seras jamais venue. Total, grâce à toi j’ai eu mille vies, mille espérances, dans l’espoir de t’y découvrir, j’aurai accepté tous les voyages, toutes les soirées, toutes les sorties les plus inutiles, quand je ressortais le soir, c’était toujours plus ou moins avec l’arrière-pensée de t’y retrouver, à chaque fois sans doute j’y serai allé dans l’espoir de ce rendez-vous-là, le nôtre, fondé sur l’imprévu.
Mine de rien, t’auras toujours été présente, bien plus fidèle que le plus ancien ami, bien plus présente que n’importe quel parent, depuis toujours je t’ai en tête, tu es en moi, de la façon la plus abstraite, la plus intime et la plus permanente, tu es là. Tu es cette idée que je tiens au chaud, femme de ma vie, comme si toute vie nous devait ça, comme si toute vie offrait la résolution du partage total, de l’harmonie, de la fusion. Je ne sais pas. Amour, mon grand Amour, si tu n’es pas à venir, c’est peut-être que tu es passé déjà, que je ne t’ai pas reconnu, que tu ne m’as pas retenu, c’est possible, le monde entier est un corridor d’aléas dans lequel je n’en finis pas de prendre froid, mais qu’importe, si on s’est connu déjà, je ne t’en aime que davantage. Je ne t’en veux pas. Et si tu ne viens jamais, ne t’en fais pas, je ne prendrai ça que pour du retard. "