Back to California

8/02/2010 (11:27)

http://forever-ago.cowblog.fr/images/Vertige.jpgLizzie ;

Dehors, les oiseaux filent, et au dessus les avions tracent leurs routes aveugle. Cela en fait des chemins à regarder, allongé sur l'herbe du parc Longchamp. L'heure passe toujours aussi vite, je marche dans le parc, je me perds, je dis que je suis à la bibliothèque. Demain, le bac et puis quoi encore ? Pas que je veux pas le passer, juste que c'est un peu prématuré ces conneries. Et en même temps, j'en ai marre de ces salles de cours débiles.
L'an prochain, je serais à la fac. Ca me laisse encore un peu de temps, pour choisir mon orientation. J'ai bu un verre avec Elodie. Elle est belle, elle est douce. Ca fait un mois qu'on est plus ensemble. Depuis, on couche ensemble toutes les semaines. On est ensemble. Je me demande ce qui ne va pas dans mon cerveau. Il fait chaud, je suis en t shirt, et à l'ombre c'est agréable. Les derniers jours en jean. Demain, c'est le bac, et pour fêter la fin des épreuves, on va aller dans les calanques avec quelques amis. Je bosse un mois ensuite. Caissier à carrefour, c'est morne, mais après, je me barre. Pour de bon. Elodie à une voiture, et on a des sous. On se barre.

C'est comment Boston ? Je te vois, remonter vers le canada ensuite, électron libre. Depuis que je couche avec Elodie, je ne dors plus dans ton lit, je crois que mon coeur va mieux. Je ne bois plus tant que ça. Mon cœur s'est calmé, je ne fume presque plus ; je crois que le sol à de nouveau une signification.

Je gratte de mieux en mieux, je chante un peu faux, mais ça passe, ça fait rire du monde, ça fait un peu d'animation. Je chante du Johnny Cash parfois, et ça c'est plutôt top. J'ai pas vraiment envie de penser que la semaine qui suit, ce sera le bac. C'est rien à passer, je le sens bien, mais faut le faire...

L'heure tourne trop vite, mais il fait bon. On va passer par Berlin, et Prague, et Budapest. On l'a décidé comme ça, sur un coup de tête.Va savoir ce que l'Europe nous réserve ? On a genre versé des cautions dans des auberges de jeunesse, et au milieu il y a plein de trous qui ressemblent à des escales. Promis je ne me laisse plus enterré comme cette année. Promis, maintenant je suis un battant.

Elodie est douce, et elle m'écoute, elle a le rire facile, communicatif. Alors je me laisse porter, les yeux fermés, le sourire aux lèvres. Quand on roule un peu vite, il y a le vent qui me frappe de plein fouet, et c'est ça le bonheur, le vent qui frappe de plein fouet le visage d'une innocence portée en bannière puisqu'oubliée. Tu l'as encore toi, cette bannière ? Expose là, en plein Boston, ou Manhattan, Chicago, Toronto, Montréal. Qu'est ce que j'en sais. Fais lui parcourir un globe qui n'en finit pas d'être plat, crevé par son régime de mondialisation.
J'aimerais retenir quelque chose, et tout file, coule, porté par la brise. Je regarde les cerf-volants au prado, et ils font bien, et vite. Il y a toutes ces personnes qui s'échappent pleine voile. La mer sans tourmente, les tourments accrochés à son rêve. J'aimerais savoir rugir, je ne fais que crier. Je ne suis pas encore solaire, encore moins céleste ; je reste un petit branleur marseillais qui quand la nuit ne dort pas pense à sa sœur, à l'autre bout du monde, et dit tout bas, presque secrètement qu'il l'aime.

Arthur

Laisser trainer de la poussière

Words (between the lines of age)

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