Birdy,
J'ai accroché au mur, nos incandescentes illusions. Perdus quelques part dans cette route, sûrement retrouvés nous nous sommes. Nous + nous combien égale ? Il était temps venteux, il était désir de vivre tempête lorsque les images de toi nue me sont arrivées. C'était un jour gris de toute manière et ta peau blanche dans ma tête ; c'était du noir et du blanc teinté de gris. Un panorama vif et brûlant. Chaud sans doute.
Alors que les mots saute-moutonnent sur mes rêves, j'imagine une vie parallèle. Alors piqué au vif, élan du coeur, symphonie furieuse. Nos cheveux sous la pluie. Nos mains enlacées, sans cesses : devenues calleuses de se serrer. Gerçures en bout de phrase, vide autour de la tête. Ballon à l'hélium et rien d'autre. Saute-moutonner encore encore toujours.
J'ai vidé toutes mes boîtes à mots pour une tapisserie verbale. j'ai tout vidé. Et j'ai respiré à nouveaux. Je n'aime toujours pas la poésie. J'ai toujours un souffle au coeur. Mal dégrossi, craquant de tous côtés. Je relis tous ces post-it qui font constellation, qui font tambour battant. Qui fondent dans mes mains, dans ma tête et dans mon coeur. Voilage pour pudeur. Voilage sur ton corps nu d'automne. Juillet s'est cassé une jambe dans l'escalier et boiteux il s'est éloigné. Le déclencheur, l'élément, de l'appareil photo. le bruit trop doux pour être vrai. Ta main sur moi.
Et des constellations embouties, papier jaune autocollant, bleu, vert, ocre. D'oiseaux en bateaux, jusqu'où peut planer l'amour ? Avant la chute libre. Et ouvrir nos parapluies, pour éviter la chute finalement. Même si les parapluies c'est pour les filles. Je ne veux pas m'enfoncer sans toi. Je ne veux pas quitter ton giron. Et tes regards immenses de chien et loup. Tes regards immenses à se noyer.
Et te dire que je t'aime, reine.
A.