Art,
Je cherche quelqu'un qui m'offrira un amour périphérique, que l'on puisse marcher sur les marges des feuilles tels des funambules. j'aimerais chuter, et pourvoir claquer la porte, comme ça, m'en foutre. Un amour qui connaîtrait pas l'aigreur, en mouvement comme mes envies d'escampettes. Un an et plus sur le territoire de là où se finit le monde et où il prend naissance. En ouvrant les yeux sous l'eau dans mon bain, je vois trouble, toujours aussi trouble qu'en France. Qu'est ce qui a changé ?
Quatre mois de New York plus tard, je mélange les frontières. Je vois plus de français, parfois je reparle français et c'est toujours étrange, mes oreilles sont abîmées. Parfois je me ballade dans Central Park à la recherche des bruits, mais ça ne vient pas. Les immeubles sont immenses, je guette Sting à la fenêtre de son appart de luxe, sait-on jamais j'aimerais bien qu'il m'invite à boire le café.
De bibliothécaire, je suis passé vendeuse au Metropolitan Bookshop. C'est juste à côté d"une station de Greyhound Bus, et ça me permet de me convaincre que la fuite est toujours possible même emmurée dans ces immenses édifices. Le gérant est marrant, il essaye de parler français ça me fait rire. Il adore Camus, et Malraux. Je lui conseille des auteurs français et lui me parle d'auteurs américain. Je crois que je lui plais mais il ne me plait pas. Qu'importe.
Elodie, elle est belle ? Tu ne dois plus être avec, il n'y a que des temps de retards dans mes lettres. Je m'excuse. J'ai un badge avec écrit Lizzie dessus, et je me demande à quoi ça sert, aucun client ne dit mon prénom. J'écris assise à la caisse de la librairie, on vient de fermer, dehors il pleut. Je n'ai pas envie d'affronter la pluie.
Tu te souviens, ce que tu avais écrit un jour, et laissé trainer dans ma chambre. Letters from Boston ça s'appelait.
Demain, je me barre, je vais au Nord, je vais voir Boston ; en partant de cette station Greyhound.
Je cherche quelqu'un qui m'offrira un amour périphérique, que l'on puisse marcher sur les marges des feuilles tels des funambules. j'aimerais chuter, et pourvoir claquer la porte, comme ça, m'en foutre. Un amour qui connaîtrait pas l'aigreur, en mouvement comme mes envies d'escampettes. Un an et plus sur le territoire de là où se finit le monde et où il prend naissance. En ouvrant les yeux sous l'eau dans mon bain, je vois trouble, toujours aussi trouble qu'en France. Qu'est ce qui a changé ?
Quatre mois de New York plus tard, je mélange les frontières. Je vois plus de français, parfois je reparle français et c'est toujours étrange, mes oreilles sont abîmées. Parfois je me ballade dans Central Park à la recherche des bruits, mais ça ne vient pas. Les immeubles sont immenses, je guette Sting à la fenêtre de son appart de luxe, sait-on jamais j'aimerais bien qu'il m'invite à boire le café.
De bibliothécaire, je suis passé vendeuse au Metropolitan Bookshop. C'est juste à côté d"une station de Greyhound Bus, et ça me permet de me convaincre que la fuite est toujours possible même emmurée dans ces immenses édifices. Le gérant est marrant, il essaye de parler français ça me fait rire. Il adore Camus, et Malraux. Je lui conseille des auteurs français et lui me parle d'auteurs américain. Je crois que je lui plais mais il ne me plait pas. Qu'importe.
Elodie, elle est belle ? Tu ne dois plus être avec, il n'y a que des temps de retards dans mes lettres. Je m'excuse. J'ai un badge avec écrit Lizzie dessus, et je me demande à quoi ça sert, aucun client ne dit mon prénom. J'écris assise à la caisse de la librairie, on vient de fermer, dehors il pleut. Je n'ai pas envie d'affronter la pluie.
Tu te souviens, ce que tu avais écrit un jour, et laissé trainer dans ma chambre. Letters from Boston ça s'appelait.
Demain, je me barre, je vais au Nord, je vais voir Boston ; en partant de cette station Greyhound.
Lizzie, la funambule.
— 30 mai.