Elise — 21 janvier,
(9 mois sans toi)
Il paraît que les anges ont des ailes.
Tous les matins, je lis l'horoscope du 20 minutes, et je déprime parce qu'en fin de compte ça te murmure que ce que tu veux entendre ces conneries.
Les angles d'attaques sont morts, les jours n'ont plus de percussion, ils coulent, filent avec le vent. Louise m'a quitté, ça ne pouvait pas aller. Ca a duré quoi ? J'en sais rien.
Quand le soleil se couche, ça fait une ronde immense et rouge le soleil. Les phrases aussi ont perdu leur attaque, mais je crois au réel. Je sens à nouveau le béton figé sous mes pieds, mes jeans se trouent, j'en rachète d'autre c'est un peu comme une danse. J'ai l'éternel dans la bouche, mais aucunement sur le rivage. J'ai arrêté d'écrire des poèmes, je les lisais je me toruvais ridicule. Depuis, de temps en temps, j'écris quelques phrases sur les tables en cours. Parfois il y en a qui commente. De toute façon, ça n'a aucune intérêt tout ça. Le mistral souffle, il fait froid, tellement froid le matin. Comment c'est, New Orleans ? Les boîtes de Jazz ? J'ai presque envie de croire que la folie de Kerouac est palpable en toi, j'aimerais la pomper, en faire quelque chose.
Je ferme les yeux et écrit. Et quand j'ouvre les yeux il n'y a que des traits. Même pas des lettres, même pas des mots. Je relis tes lettres sans cesse. C'est comme un livre de chevet qui s'use sous mes doigts, et quand j'ai froid cela ne me réchauffe pas, mais quand même cela me fait du bien. Peut-être que le vent balaie mes idées ténébreuses de l'été. Je suis descendu si bas, et la route n'est pas en pente, alors il faut remonter quand même, trouver un moyen. Je me suis mis à la guitare, je gratte sur celle de papa, et ça rend pas trop mal selon ce que je joue. Je te ferais écouter quand tu rentreras.
Si tu rentres un jour.
J'ai presque envie de te dire que, il faut que tu fuis, encore. Que t'as trouvé l'ouverture. Ne rentre pas, pas avant d'avoir fait le tour du monde, et des autres aussi, de monde. Marseille à une faille quelque part. C'est caduc, tu le vois bien, le vieux port tangue lorsqu'on boit trop dans les pubs. Puis, que faire pour respirer ? La chaleur va revenir, et on va s'étouffer sans pouvoir trouver. Tout ça sonne comme des impasses, les impasses ça sonne grave.
Plus que quelques mois avant le bac, puis après je sais pas. Les parents me mettent la pression, j'ai envie de dormir, je m'endors tous les jours en cours, mais les profs ne disent rien, j'assure trop pour ça tu sais...
j'ai des musiques qui se baladent sur le bureau. Le stylo est bientôt vide.
Un pote traverse genre la moitié de la ville toutes les nuits pour dormir chez sa copine, c'est n'importe quoi. Comme si ça allait changer quelque chose. Le matin on dirait un zombie, ses parents se rendent comptent de rien, j'crois qu'ils sont cons, il n'y a pas d'autres raisons.
L'autre soir, ça n'allait pas, je suis allé dans ta chambre, j'ai dormi dans ton lit. Sur l'oreiller il n'y a plus ton odeur, mais je l'ai imaginé. Mes rêves se sont calmés, et puis j'ai respiré bien fort. J'ai dormi tellement.
From here, to there.
(9 mois sans toi)
Il paraît que les anges ont des ailes.
Tous les matins, je lis l'horoscope du 20 minutes, et je déprime parce qu'en fin de compte ça te murmure que ce que tu veux entendre ces conneries.
Les angles d'attaques sont morts, les jours n'ont plus de percussion, ils coulent, filent avec le vent. Louise m'a quitté, ça ne pouvait pas aller. Ca a duré quoi ? J'en sais rien.
Quand le soleil se couche, ça fait une ronde immense et rouge le soleil. Les phrases aussi ont perdu leur attaque, mais je crois au réel. Je sens à nouveau le béton figé sous mes pieds, mes jeans se trouent, j'en rachète d'autre c'est un peu comme une danse. J'ai l'éternel dans la bouche, mais aucunement sur le rivage. J'ai arrêté d'écrire des poèmes, je les lisais je me toruvais ridicule. Depuis, de temps en temps, j'écris quelques phrases sur les tables en cours. Parfois il y en a qui commente. De toute façon, ça n'a aucune intérêt tout ça. Le mistral souffle, il fait froid, tellement froid le matin. Comment c'est, New Orleans ? Les boîtes de Jazz ? J'ai presque envie de croire que la folie de Kerouac est palpable en toi, j'aimerais la pomper, en faire quelque chose.
Je ferme les yeux et écrit. Et quand j'ouvre les yeux il n'y a que des traits. Même pas des lettres, même pas des mots. Je relis tes lettres sans cesse. C'est comme un livre de chevet qui s'use sous mes doigts, et quand j'ai froid cela ne me réchauffe pas, mais quand même cela me fait du bien. Peut-être que le vent balaie mes idées ténébreuses de l'été. Je suis descendu si bas, et la route n'est pas en pente, alors il faut remonter quand même, trouver un moyen. Je me suis mis à la guitare, je gratte sur celle de papa, et ça rend pas trop mal selon ce que je joue. Je te ferais écouter quand tu rentreras.
Si tu rentres un jour.
J'ai presque envie de te dire que, il faut que tu fuis, encore. Que t'as trouvé l'ouverture. Ne rentre pas, pas avant d'avoir fait le tour du monde, et des autres aussi, de monde. Marseille à une faille quelque part. C'est caduc, tu le vois bien, le vieux port tangue lorsqu'on boit trop dans les pubs. Puis, que faire pour respirer ? La chaleur va revenir, et on va s'étouffer sans pouvoir trouver. Tout ça sonne comme des impasses, les impasses ça sonne grave.
Plus que quelques mois avant le bac, puis après je sais pas. Les parents me mettent la pression, j'ai envie de dormir, je m'endors tous les jours en cours, mais les profs ne disent rien, j'assure trop pour ça tu sais...
j'ai des musiques qui se baladent sur le bureau. Le stylo est bientôt vide.
Un pote traverse genre la moitié de la ville toutes les nuits pour dormir chez sa copine, c'est n'importe quoi. Comme si ça allait changer quelque chose. Le matin on dirait un zombie, ses parents se rendent comptent de rien, j'crois qu'ils sont cons, il n'y a pas d'autres raisons.
L'autre soir, ça n'allait pas, je suis allé dans ta chambre, j'ai dormi dans ton lit. Sur l'oreiller il n'y a plus ton odeur, mais je l'ai imaginé. Mes rêves se sont calmés, et puis j'ai respiré bien fort. J'ai dormi tellement.
From here, to there.
Arthur.