Arthur,
Ta lettre est arrivée un matin. Je n'y ai pas vraiment cru en voyant ton écriture. Tu es le seul à m'avoir écrit une lettre. Je sais même pas comment tu as trouvé mon adresse. Tu m'étonneras toujours petit frère.
Le soleil frappe, c'est un été perpétuel dans un désert qui ne finit que pour ressurgir dans les constructions élevées. Je suis arrivée en Californie, j'ai traversé le Mojave. Tu aurais dû être là. Je te voyais, je te sentais tout près, incroyablement près. Ton émerveillement me manque. Ici tout est infini, il ne manque que toi dans le paysage pour que tout ceci est un sens. Je ne parle pas vraiment de mascarade. Mais je sens l'ombre au tableau, la fausse note qui n'est pas vraiment perceptible mais qui ruine la mélodie.
Je crois que c'était une connerie, de t'avoir dit au dernier moment que je partais, de pas vouloir que tu sois à l'aéroport pour mon départ.
C'est trop tard. L'été finira le jour de mon départ, je le sens un peu. j'ai mis tant de temps à prendre mon courage à deux mains, à prendre du papier et puis, j'ai tant reculé. Ce n'était pas juste. A Marseille, la vie a du reprendre son cours, la rentrée, toutes ces choses. Peut-être qu'il pleut comme on aimait qu'il pleuve. J'espère que tu as trouvé quelqu'un pour aller sous la pluie. Ne me dis pas que tu es tout seul.
Je suis partie, j'en avais besoin. C'était égoïste. J'espère que tu n'abuses pas sur la boisson, que tu as retrouvé le sourire, ou au moins son ombre. Je ne parle que d'ombre. je suis hantée sur cette terre sans croyance. L'argent défile dans les rues, c'est incompréhensible. Ici, il existe des take away même pour la vie. Même s'ils sont cachés je sais qu'ils sont là quelque part. Promis, je t'achèterais un souvenir ou deux. Je sais que tout ceci est ridicule.
Chacun sa marche, les géants ont les pieds usés, et les colts sont vides. Il y a le soleil qui frappe et par la fenêtre ouverte il n'y a pas de vent. Sur la plage des surfeurs ont le corps huilé. Je me suis trouvée un petit ami. Il ne comprend pas pourquoi je lui ai demandé qu'aujourd'hui, je voulais être seule. Dans les fêtes organisaient à droite ou a gauche dans lesquelles je m'incruste j'en reviens pas vraiment. il est blond. Et puis j'ai lu ce livre que tu m'avais tant conseillé, Less than zero. J'en ai des frissons. Quand je suis fatiguée, je ferme les yeux, et alors, il y a le bruit étrange des cigales qui sifflent dans ma tête, j'ai besoin de repos dans cette agitation qui n'a aucune mesure réelle, aucune limite, et qui insulte les bornes palpables. Dans le pays de la nouvelle frontière, on aimerait repousser la terre, qu'elle prennent le pas sur l'océan. Puis finalement on plonge dans l'eau fraiche, et le jour se termine sur un couché de soleil sans amoureux.
Quand j'en ai marre de toutes ces voix étrangères, je ferme la porte et écoute Oxmo Puccino. Putain, la vieille d'à côté est morte. Promis, bientôt je rentre.
Je t'aime.
Ta lettre est arrivée un matin. Je n'y ai pas vraiment cru en voyant ton écriture. Tu es le seul à m'avoir écrit une lettre. Je sais même pas comment tu as trouvé mon adresse. Tu m'étonneras toujours petit frère.
Le soleil frappe, c'est un été perpétuel dans un désert qui ne finit que pour ressurgir dans les constructions élevées. Je suis arrivée en Californie, j'ai traversé le Mojave. Tu aurais dû être là. Je te voyais, je te sentais tout près, incroyablement près. Ton émerveillement me manque. Ici tout est infini, il ne manque que toi dans le paysage pour que tout ceci est un sens. Je ne parle pas vraiment de mascarade. Mais je sens l'ombre au tableau, la fausse note qui n'est pas vraiment perceptible mais qui ruine la mélodie.
Je crois que c'était une connerie, de t'avoir dit au dernier moment que je partais, de pas vouloir que tu sois à l'aéroport pour mon départ.
C'est trop tard. L'été finira le jour de mon départ, je le sens un peu. j'ai mis tant de temps à prendre mon courage à deux mains, à prendre du papier et puis, j'ai tant reculé. Ce n'était pas juste. A Marseille, la vie a du reprendre son cours, la rentrée, toutes ces choses. Peut-être qu'il pleut comme on aimait qu'il pleuve. J'espère que tu as trouvé quelqu'un pour aller sous la pluie. Ne me dis pas que tu es tout seul.
Je suis partie, j'en avais besoin. C'était égoïste. J'espère que tu n'abuses pas sur la boisson, que tu as retrouvé le sourire, ou au moins son ombre. Je ne parle que d'ombre. je suis hantée sur cette terre sans croyance. L'argent défile dans les rues, c'est incompréhensible. Ici, il existe des take away même pour la vie. Même s'ils sont cachés je sais qu'ils sont là quelque part. Promis, je t'achèterais un souvenir ou deux. Je sais que tout ceci est ridicule.
Chacun sa marche, les géants ont les pieds usés, et les colts sont vides. Il y a le soleil qui frappe et par la fenêtre ouverte il n'y a pas de vent. Sur la plage des surfeurs ont le corps huilé. Je me suis trouvée un petit ami. Il ne comprend pas pourquoi je lui ai demandé qu'aujourd'hui, je voulais être seule. Dans les fêtes organisaient à droite ou a gauche dans lesquelles je m'incruste j'en reviens pas vraiment. il est blond. Et puis j'ai lu ce livre que tu m'avais tant conseillé, Less than zero. J'en ai des frissons. Quand je suis fatiguée, je ferme les yeux, et alors, il y a le bruit étrange des cigales qui sifflent dans ma tête, j'ai besoin de repos dans cette agitation qui n'a aucune mesure réelle, aucune limite, et qui insulte les bornes palpables. Dans le pays de la nouvelle frontière, on aimerait repousser la terre, qu'elle prennent le pas sur l'océan. Puis finalement on plonge dans l'eau fraiche, et le jour se termine sur un couché de soleil sans amoureux.
Quand j'en ai marre de toutes ces voix étrangères, je ferme la porte et écoute Oxmo Puccino. Putain, la vieille d'à côté est morte. Promis, bientôt je rentre.
Je t'aime.
Elise.